
Grandes lignes du projet
L’Université de Montréal (ou UdeM en abréviation) a mis en route son projet d’un nouveau campus à l’emplacement de l’ancienne gare de triage du Canadien Pacifique (CP) dans le quartier huppé d’Outremont, en plein cœur de la ville. Ce projet sera construit en deux tranches:
- La 1ère tranche du projet sera le nouveau Pavillon des Sciences qui abritera dans ses locaux les départements de chimie, de géographie et de sciences biologiques de l’UdeM
- La 2e tranche, quant à elle, sera le pavillon abritant la bibliothèque, des salles de classe, ainsi que des espaces de la vie étudiante.
Ce projet de grande envergure pour l’une des principales institutions universitaires de Montréal (et du Québec) a fait l’objet de quelques consultations publiques ces dernières années. Dans son rapport, l’Office de Consultation Publique de Montréal (OCPM) a mis en avant l’intérêt de transformer le site de l’ancienne gare de triage en un quartier universitaire et résidentiel. Le futur campus d’Outremont constitue le projet le plus important de l’UdeM depuis les années 1960. Il permettra effectivement de revitaliser un secteur désaffecté, situé en plein cœur de la ville, mais aussi de renforcer le rôle de Montréal en tant que ville du savoir et de créativité, en plus de répondre aux besoins d’espace de l’UdeM. L’UdeM a une vision d’avenir fondé sur la place important qu’occupe l’éducation dans la société montréalaise (et plus globalement québécoise, voire occidentale) à travers ce projet de grande envergure. L’institution universitaire voit là, un enjeu de grande ampleur: en effet, le Campus d’Outremont s’inscrit dans la volonté de développer la trame urbaine de Montréal tout en créant un complexe d’enseignement et de recherche avec, en plein cœur de celui-ci, le nouveau pavillon des sciences de l’Université de Montréal, le nouveau pavillon de génie de Polytechnique Montréal, l’INRS (Institut National de la Recherche Scientifique), ainsi que l’Institut des matériaux de pointe et des nanotechnologies. Les trois bâtiments du futur campus qui sera construit à la place de l’ancienne gare de triage d’Outremont constitueront un pôle d’excellence et d’innovation à l’échelle internationale qui se distinguera tant par le nombre de chercheurs et d’étudiants que par le volume des activités de recherche. On estime à 2 200 le nombre d’étudiants, d’enseignants et de chercheurs qui vont fréquenter le futur campus, situé aux confins des arrondissements d’Outremont, de Rosemont/La Petite-Patrie, de Villeray/Saint-Michel/Parc-Extension et de Ville-Mont-Royal. Une fois achevé, il offrira à ces derniers un environnement de formation et de recherche d’envergure mondiale. Le site d’Outremont renforcera non seulement la vitalité de l’UdeM, mais aussi le statut de Montréal comme capitale de la recherche scientifique du Canada, ainsi que son titre de ville créative et innovante au niveau mondial. Ceci fera du Québec (et par la même occasion du Canada tout entier) un haut lieu de la science et de la technologie du XXIe siècle. Le futur campus d’Outremont de l’UdeM s’inscrit dans un concept de « campus urbain intégré », qui est une vision originale et rassembleuse de l’intégration d’une composante particulière (notamment un projet académique) dans la trame urbaine. En résumé, on cherche à faire s’ouvrir la composante à l’ensemble de la communauté plutôt que de l’enclaver dans un espace accessible uniquement aux personnes exercant une tâche particulière. Les objectifs de la création de ce campus sont les suivants:
- Créer un climat intellectuel et universitaire dynamique qui devrait voir l’existence de réelles synergies entre étudiants, enseignants, chercheurs et entreprises
- Offrir un milieu de vie de qualité
- Favoriser une relation et une conversation enrichissantes entre toutes les parties prenantes présentes sur le campus ou l’environnant, mais aussi celles qui animent le milieu urbain
- Optimiser aussi bien l’apport de ces dernières à la collectivité que ce qu’elles en retirent.
L’aménagement du site d’Outremont permettra également à l’Université de Montréal de créer des liens avec les entreprises. En effet, ce projet prévoit également de favoriser la venue d’acteurs économiques importants à proximité de ses futures installations. Parmi ces acteurs économiques, on retrouve:
- des centres d’innovations : cellules d’innovation d’entreprises existantes; PME (Petites et Moyennes Entreprises) innovantes; centres, instituts et réseaux d’excellence; plates formes communes universités/entreprises; universités partenaires
- des incubateurs à l’intention des entreprises en démarrage, des spin-offs et des startups
- des hôtels d’entreprises destinés aux jeunes entreprises en phase de développement.
Tout cela s’inscrit dans une volonté de développer et d’entretenir des relations de collaboration étroites avec ces acteurs cités plus haut, mais aussi de stimuler la créativité de la communauté et de soutenir la croissance rapide de l’innovation technologique et scientifique. Le projet du futur campus d’Outremont se définit également comme un espace de vie authentique. Il prévoit en effet, la construction d’appartements et de résidences universitaires sur le côté sud de l’axe central qui traversera le campus d’est en ouest. Ces installations résidentielles offriront à tous des expériences d’immersion à caractère scientifiques (avec écrans géants, stations explicatives et affiches) qui contribueront à la dynamisation du site, tout en visant à générer l’intérêt des jeunes et des moins jeunes pour les sciences. Il faut noter que les résidences seront destinées à la fois aux étudiants (Québécois, Canadiens ou étrangers) , mais aussi aux professeurs et chercheurs invités. Les appartements des secteurs avoisinant le campus favoriseront une mixité tout en étant réservés à la fois à la communauté entrepreneuriale et créative, au logement social et abordable pour les entrepreneurs, ainsi qu’aux artistes et entrepreneurs répartis dans des coopératives d’habitation. Il faut ajouter à cela des commerces de proximité qui inciteront à proposer une expérience visant à contribuer à la vitalité des lieux et qui pourraient faire partie intégrante du campus. L’Université de Montréal entend ainsi développer, à travers le site d’Outremont, une harmonie au sein d’une communauté vibrante et foisonnante, tout en mettant en avant l’éducation supérieure et en facilitant une ouverture sur le monde. L’aménagement du site d’Outremont s’inscrit dans deux objectifs que s’est donnée l’Université de Montréal:
- Premièrement, l’institution universitaire s’est engagée à limiter son développement sur le Mont-Royal, afin de respecter ses valeurs et son attachement à ce joyau naturel montréalais
- Deuxièmement, elle tente d’apporter une réponse adaptée aux besoins d’espaces de qualité de l’UdeM correspondant aux exigences académiques contemporaines : en effet, l’institution académique est actuellement à l’étroit, car depuis 1998, l’Université de Montréal, ainsi qu’HEC et Polytechnique, ont vu leur effectif augmenter de 16 000 étudiants, soit une hausse de 40%.
Le nouveau campus occupera un espace de 51 acres (soit l’équivalent de la moitié du Parc Lafontaine) qui offrira un potentiel d’espace constructible d’environ 300 000 m². Les travaux d’infrastructure qui seront réalisés comprennent:
- le déplacement des rails du CP du sud vers le nord, ce qui facilitera l’accès au site du côté sud avec le prolongement de certaines rues
- l’aménagement d’une nouvelle voie orientée est-ouest dans le but de désenclaver le site en reliant l’avenue McEachran à l’avenue Durocher et à plus long terme, l’avenue du Parc
- enfin, l’aménagement d’une voie piétonne vers le nord qui sera réalisée par l’UdeM et qui reliera le site à la station de métro Acadie (ligne bleue).
- Les voies ferrées passant à proximité du site et empruntées par le train de banlieue de l’AMT Montréal-Blainville/Saint-Jérôme

En résumé, l’aménagement du site d’Outremont est considéré comme un outil visant à faire tomber les barrières, selon l’Université de Montréal, car les futurs pavillons de ce dernier seront érigés pour :
- favoriser les rencontres et les interactions
- soutenir les convergences entre différentes disciplines scientifiques
- servir de vitrine pour les sciences, mais aussi de point de rencontre de la communauté
- inciter les jeunes à s’intéresser au monde scientifique
- offrir un cadre de vie durable, convivial et sécuritaire
- créer un lien direct avec les secteurs adjacents
- encourager l’utilisation des transports actifs et collectifs
- soutenir l’esprit d’innovation et la vitalité économique de Montréal.

Développement du projet
Ce projet pharaonique est développé en plusieurs étapes:
- 2005: La Ville de Montréal donne son feu au vert au projet du Campus de l’UdeM à Outremont
- 2005-06: Rencontres avec le milieu et élaboration des principes directeurs du projet
- 2006: Formation d’un comité-conseil de citoyens, présentation auprès d’organismes de la communauté et journée portes ouvertes pour les citoyens. Achat du terrain par l’Université de Montréal. Le Gouvernement du Québec donne son soutien au projet.
- 2007: Audiences de l’Office de Consultation Publique de Montréal (OCPM) qui se traduisent par quatre séances d’information, quatre ateliers thématiques et cinq séances d’audition de mémoires. Le plan d’aménagement conçu par le Groupe Cardinal Hardy en collaboration avec Provencher Roy Architectes remporte le prix d’excellence décerné par l’Institut Canadien des Urbanistes dans la catégorie Design Urbain. La Ville de Montréal confie le dossier au Bureau des Grands Projets de Montréal. La remise du rapport de l’OCPM révèle la pertinence du projet et propose des améliorations.
- 2008: Séances d’informations publiques dans les arrondissements d’Outremont et de Villeray/Saint-Michel/Parc-Extension afin de présenter le résultat de l’analyse financière et technique de la Ville de Montréal et les améliorations proposées. Adoption du Plan directeur des espaces de l’UdeM par l’Assemblée universitaire. Ce plan repose sur la création d’un nouveau pôle sur le site d’Outremont et la mise en valeur du campus principal sur le flanc du Mont-Royal. il sera par la suite adopté par le Conseil en 2009.
- 2009: Les activités ferroviaires sur le site d’Outremont cessent. L’Association des Architectes Paysagistes du Canada décerne sa plus haute distinction, le prix Honneur National, au Groupe Cardinal Hardy pour sa conception du plan d’aménagement. Les gouvernements provincial et fédéral annoncent que le projet pourra recevoir jusqu’à 60 millions de $ en vertu du volet Grands Projets du programme Fonds Chantiers Canada – Québec. La Ville de Montréal confirme également un investissement de 60 millions de $ pour réaliser les travaux d’infrastructures.
- 2010: La Ville de Montréal et l’Université de Montréal présentent le plan d’aménagement révisé du site. Les améliorations apportées visent ainsi à répondre aux recommandations fomulées par l’OCPM et à l’analyse technique et financière de la Ville. L’UdeM présentent le plan de réhabilitation du site dans le but d’obtenir un permis de décontamination du Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec.
- 2011: Démarche d’élaboration d’un PPU (Programme Particulier d’Urbanisme) pour les abords du futur campus par la Ville de Montréal, les arrondissements d’Outremont, de Villeray/Saint-Michel/Parc-Extension, de Rosemont/La Petite-Patrie et du Plateau-Mont-Royal, ainsi que de la Ville de Mont-Royal. Séance publique présentant les modifications au règlement autorisant la construction d’un campus universitaire à Outremont.
- 2012-14: – Mise en place, par la Ville de Montréal, des travaux municipaux de voirie, démantèlement de l’actuelle cour de services d’Outremont, construction d’un pont ferroviaire et de la nouvelle voie de cour de voirie de l’arrondissement et réhabilitation du site
- 2013-15: Travaux d’infrastructures menés par la Ville de Montréal afin de préparer l’implantation, sur le site, des projets universitaires et résidentiels; démantèlement de la voie ferrée sud et réhabilitation des sols par l’UdeM.
- 2015-18: Construction des premiers pavillons des Sciences, enseignement et bibliothèque par l’UdeM.
Vue 3D du futur Pavillon des Sciences du Campus d’Outremont
Les futurs pavillons
1) Le Pavillon des Sciences, enseignement et bibliothèque
Il regroupera les activités de recherche, d’enseignement et de bibliothèque à travers trois bâtiments et deviendra ainsi un véritable laboratoire où fabriquer l’avenir. 200 professeurs et chercheurs, ainsi que 2 200 étudiants seront réunis afin de permettre à l’enseignement, ainsi qu’à la recherche et à l’innovation scientifique de s’épanouir dans un cadre physique et intellectuel complètement repensé. En réunissant sous un même toit les départements de chimie, de physique, de géographie et de sciences biologiques, le Pavillon des Sciences favorisera une multiplication des occasions d’échange et de partage. À l’heure où les réponses ne se trouvent plus seulement au cœur des champs d’étude mais aussi à leurs confluents, c’est un environnement idéal pour l’étude de nombreuses problématiques transversales d’envergure que l’Université de Montréal créera sur le Site Outremont. Regroupant des laboratoires de recherche et d’enseignement, le nouveau Pavillon des Sciences incitera également à une utilisation responsable des ressources disponibles grâce à une mutualisation des espaces et des équipements, dans un esprit d’échanges et de « fertilisation » croisée. La création de plates-formes de recherche (regroupant chercheurs, étudiants, personnel spécialisé et équipement de pointe) assurera un enrichissement des projets des étudiants par le biais d’interactions plus fréquentes et plus soutenus avec les enseignants et les chercheurs.
2) Le Pavillon de génie (Polytechnique Montréal)
Le génie joue un rôle central dans la société. Il est en effet présent dans divers domaines comme le traitement de l’information, les matériaux de pointe, les technologies biomédicales ou encore l’énergie. Le Département de génie physique de Polytechnique Montréal est un acteur de premier plan dans cette mouvance, puisqu’il œuvre à la formation d’étudiants et de chercheurs aptes à transmettre leur savoir à la société et à réaliser des recherches innovantes pouvant générer un impact majeur sur la société du XXIe siècle. C’est à la recherche de ces missions que sera réservé le nouveau pavillon de génie de Polytechnique Montréal. Le département de génie physique de cette branche de l’UdeM, ainsi que des équipes spécialisées dans les matériaux de pointe partageront le nouveau pavillon de 21 000 m². Une trentaine de professeurs, ainsi que 450 étudiants (250 de premier cycle et plus de 200 de cycles supérieurs) fréquenteront les lieux. Avec la présence de masses critiques de chercheurs dans des centres de recherche parfaitement structurés et un accès à des infrastructures à la fine pointe, ces équipes de recherche pourront ainsi offrir une réponse idéalement adaptée aux défis concurrentiels que doivent relever à la fois Montréal, le Québec et le Canada dans divers domaines scientifiques et technologiques comme le génie biomédical, les nanotechnologies, la photonique, ou encore le génie nucléaire. Ceci permettra alors au Département de génie physique de jouer un rôle accru dans les pôles de compétitivité, mais aussi d’encourager la valorisation des résultats et d’établir des partenariats de grande envergure, notamment avec l’industrie. Ces objectifs s’incrivent dans la Stratégique québécoise de la recherche et de l’innovation à laquelle Polytechnique fait siens.
3) L’Institut des matériaux de pointe et des nanotechnologies
Le site d’Outremont verra la création de cet institut, dans le cadre d’un projet mené conjointement par l’Université de Montréal, en collaboration avec Polytechnique Montréal et l’Institut National de la Recherche Scientifique (INRS). Il réunira la plus grande concentration de chercheurs dans les domaines des matériaux de pointe et des nanotechnologies au Canada, ce qui représentera un reflet de la place centrale qu’occupent, de nos jours, ces nouveaux types de matériaux dans bon nombre de procédés industriels. Les travaux qui seront réalisés dans ce nouvel institut concerneront aussi bien la recherche fondamentale que la recherche appliquée et seront axés sur l’innovation à long terme en faveur des citoyens et des entreprises québécoises et canadiennes, tout en créant des emplois et en apportant des solutions destinées à répondre aux défis, ainsi qu’aux problématiques à court terme des entreprises de tout le pays. Pour remplir ces objectifs, l’Institut disposera d’atouts majeurs:
- Premièrement, une longue tradition de collaboration interdisciplinaire entre plus d’une dizaine de centres et groupes de recherche. Les champs disciplinaires concernés sont par exemple, les systèmes polymères et composites à haute performance, la photonique, les matériaux auto-assemblés, le calcul de haute performance, ou encore les technologies biomédicales.
- Deuxièmement, les partenaires du futur institut pourront également compter sur la compréhension approfondie qu’ont ses membre des réalités industrielles qui commandent souvent des interventions rapides visant la résolution de problèmes ou de défis technologiques dans des secteurs hyper spécialisés.
- Troisièmement, la formation et la recherche interdisciplinaire, ainsi que les partenariats qui seront poursuivis ou développés, de même que les efforts de transfert et de rayonnement qui seront déployés à l’Institut relèveront d’une équipe d’environ 90 professeurs et de plus de 400 étudiants provenant de 10 départements universitaires.
Il faut noter que leurs travaux seront orientés selon trois axes sectoriels en recherche fondamentale que sont:
- l’énergie
- les matériaux pour l’électronique et l’optoélectronique
- les télécommunications et nanotechnologies appliquées aux sciences de la vie.
Ces travaux seront également orientés selon trois axes thématiques que sont:
- les matériaux industriels structurels et fonctionnels
- les revêtements anti-reflets et anti-érosion, matériaux mous, nanostructures et matériaux nanostructurés
- la modélisation multi-échelles sur ordinateur, simulation et théorie.
Les différents centres et groupes de recherche de l’Institut offira des solutions performantes pour répondre aux besoins actuels (voire futurs) de l’industrie et constituent par ailleurs, un atout de calibre dans le portefeuille de solutions leur permettant de briller au niveau international. Ces solutions sont:
- une analyse des défaillances reliées à l’adhérence, à la composition, à l’érosion et à la dégradation des matériaux
- une caractérisation et une optimisation des propriétés de surface des matériaux
- une analyse des propriétés de couches minces
- une identification de contaminants
- une cartographie chimique de matériaux et un profil en profondeur
- un design, une fabrication et une caractérisation de filtres optiques
- un dépôt de matériaux en couches minces
- un prototypage de micro/nanosystèmes.
En parallèle à ses travaux en recherche fondamentale, l’Institut concentre ses efforts sur la création de partenariats systémiques et intégrés à l’industrie. Ceci débouchera sur une meilleure compréhension des problématiques auxquelles sont confrontées les entreprises et en même temps, sur une élaboration de solutions plus efficientes. Les entreprises voulant investir dans des projets de R&D (Recherche et Développement) de pointe ont également la possibilité de collaborer avec l’Institut à travers un fonds de contrepartie.
Le côté environnemental du projet
Le projet du futur campus d’Outremont de l’Université de Montréal passe avant tout par la requalification de cette friche ferroviaire qu’est l’ancienne gare de triage du CP. Ceci amène des défis concernant la restauration des sols, mais aussi concernant l’intégration du nouveau campus dans la trame urbaine. L’UdeM souscrit à la mise en place d’un aménagement répondant aux critères de développement durable, notamment en visant une certification LEED (Leadership in Energy and Environmental Design).
Partenariat et gouvernance
La réalisation des travaux de revitalisation du site a été financée par les gouvernements du Québec (au niveau provincial) et du Canada (au niveau fédéral), dans le cadre du programme Fonds Chantiers Canada-Québec, ainsi que par la Ville de Montréal (au niveau municipal).
Le plan d’affaires final (DAF), étape finale menant à la construction des pavillons des sciences, enseignement et bibliothèque, coûtera 350 millions de $, dont une partie proviendra de la philanthropie.
Enfin, des organismes communautaires comme la Fondation One Drop fondée par Guy Laliberté (le fondateur de la troupe mondialement connue du Cirque du Soleil), ou encore la société Moment Factory sont devenus des partenaires dans l’aménagement du site d’Outremont.
Quant à la gouvernance, elle est assurée par le Comité sur l’Immobilier de l’Université de Montréal, qui est chargé de suivre l’évolution de ce projet étape par étape, tout en se pliant aux exigences de la Politique-cadre sur la gouvernance des grands projets d’infrastructure publique du gouvernement du Québec qui met en oeuvre notamment un cadre systémique d’analyse des projets de plus de 40 millions de $ et qui prévoit un processus de planification rigoureux dans le but d’assurer un contrôle optimal des coûts et des échéanciers.
Conclusion
En conclusion, le projet de grande envergure qu’est le futur Campus d’Outremont de l’UdeM se veut comme une intégration des activités universitaires dans la trame urbaine de Montréal, tout en respectant les normes environnementales actuelles, ainsi qu’en rapprochant différentes communautés.
Voir la page consacrée à ce projet sur le site web de l’UdeM:
http://www.siteoutremont.umontreal.ca/
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